Communiqué de presse du 10 février 2018 – Nous ne laissons pas la parole aux ennemi.e.s de la lutte contre les violences sexuelles !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 10 FÉVRIER 2018

NOUS NE LAISSONS PAS LA PAROLE AUX ENNEMI.E.S DE LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES !

Nous avions dénoncé le principe et le programme de la journée d’études intitulée « Du harcèlement sexuel au travail à #Balancetonporc », qui s’est tenue ces 9 et 10 février 2018 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) : il s’agissait en effet d’une tribune offerte à des personnes connues pour leurs attaques contre la lutte féministe contre les violences sexuelles.

En nous rendant ce matin à l’EHESS, nous n’avons pas été démenti.e.s : au début de la deuxième session, après des discussions mondaines hors-sol, sans le début d’un fondement scientifique et insultantes pour les victimes de violences sexuelles, la parole a été donnée à Hervé Le Bras, invité à parler du « nouveau pouvoir social des femmes »… Dans ce contexte, laisser intervenir cet homme, dont la seule compétence sur le sujet est d’avoir été accusé de harcèlement sexuel par l’une de ses doctorantes, constituait une insulte insupportable envers les victimes de violences sexuelles.

Nous avons donc décidé de le faire savoir et de prendre la parole à sa place : dans la joie combative, dans la bonne humeur féministe et dans la non-violence, nous avons applaudi, fait du bruit, joué de l’harmonica, soufflé dans nos sifflets et chanté « Le harcèlement, c’est dégueulasse ! » ou « Nous sommes fortes, nous sommes fières, nous sommes féministes, et radicales, et en colère ! ».

Malgré les interpellations par quelques membres de la tribune et du public, voire les tentatives de pressions physiques, nous avons pacifiquement occupé l’espace sonore pendant une vingtaine de minutes. Nous avons distribué des tracts expliquant notre opposition à cette journée d’étude et à l’intervention d’Hervé Le Bras aux personnes qui assistaient à l’événement.

Nous avons envoyé un message fort et clair : nous ne laisserons pas les ennemi.e.s de la lutte contre les violences sexuelles s’exprimer impunément dans nos institutions académiques !

CLASCHES, Solidaires étudiant-e-s EHESS, Sud éducation EHESS, La brèche (EHESS) et « Assemblée #MeToo #MoiAussi Paris ».

Contacts : clasches@gmail.com ; syndicat.sud@ehess.fr


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